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Pop – Rock

CATS ON TREES –  » ALIE « 

1ère partie : Adèle Coyo

COMPLET

Jeudi 23 février – 20H30

Au Sismographe

 

Tout public
Tarif B : 12€ / 9€/ 5€

« La plus belle victoire de ce disque, disent-ils, c’est le nouveau souffle de notre relation ». Cela fait plus de 18 ans que Nina et Yoan font de la musique ensemble. Avec ce troisième album, non seulement Cats on Trees signe son plus beau disque mais affirme aussi la force de l’amitié qui le cimente.

Après deux albums à succès, Cats on Trees (2013) et Neon (2018), Nina et Yohan ont affronté, comme chacun d’entre nous, une crise pandémique qui les ont obligés au confinement, à l’introspection… et, malgré un temps de sidération, à la création. De nécessaire, cette séparation forcée est devenue salvatrice pour les deux musiciens. Après des mois de tournée intense, pour la première fois, ils se sont laissés respirer. Chacun travaillait chez soi, tôt le matin ou dans la nuit, faisant dialoguer une hypersensibilité partagée via leurs écrans respectifs. À la levée des contraintes sanitaires, ils ont pu se retrouver dans leur studio toulousain pour finaliser l’enregistrement, dans une atmosphère conviviale qu’ils n’avaient plus connue depuis longtemps, ignorant la pression pour partager une bouteille de vin et jammer un refrain composé autour d’une table.
Ainsi, Nina et Yohan ont écrit, composé, joué et produit Alie. Sans trop y croire mais avec l’envie de bénéficier d’un regard neuf sur leurs nouvelles chansons, ils contactent des maîtres des studios anglo-saxons. Lesquels sont enthousiasmés. Ainsi, le producteur Liam Howe (connu pour son travail pour Lana Del Rey, FKA Twigs ou Ellie Goulding) et le mixeur Mark Stent dit Spike (Lady Gaga, Elton John, Muse) rejoignent l’aventure de ce troisième album. D’égal à égal, les pointures anglaises et le duo pop frenchie ont trouvé des terrains d’entente sur les textures d’Alie.
Nommé d’après l’un des morceaux qui le composent, Alie traduit le profond humanisme des propositions de Cats on Trees. Se partageant entre organique et synthétique, la pop y est introspective comme jamais, quasi confessionnelle. Elle raconte la transmission, le manque, la difficulté d’être parent, en couple ou seul face à un monde clair-obscur. Il faut passer par la tristesse avant d’accéder à la lumière et, si la mélancolie a toujours infiltré les chansons de Cats on Trees, elle est ici assumée, transformée à bon escient. On sourit, on pleure, on danse, les up tempos se mêlent au format ballade. « Nous avons voulu retranscrire en chansons ce qu’il y avait de plus profond en nous deux, tout en nous rendant plus autonomes du point de vue sonore, commente Nina. Je n’ai jamais autant joué de piano, mis mon nez dans les techniques de production. » « Cet album, c’est énormément de travail et beaucoup de chance, des hasards heureux comme la rencontre avec Liam et Spike, rajoute Yohan. On a gagné en douceur, en compréhension de l’autre, ce qui lui offre une nouvelle profondeur. »
Chose inédite, trois morceaux de l’album (Une nuit ou deux, Nino et Tendresse) sont chantés en français par Nina. Ils répondent à un désir d’explorer ce terrain jusqu’ici peu investi par le duo, malgré la réussite des Bateaux, sur l’album Neon. Portée par son amour de la poésie, d’Aragon et à Prévert, cultivant son sens de la métaphore, Nina incarne ses textes avec un naturel désarmant. Durant la genèse d’Alie, le duo a également beaucoup écouté des artistes francophones : Etienne Daho, Ben Mazué, Lomepal, MC Solaar, Niagara… L’accessibilité de la pop et la richesse des influences nourrissent des textes intimes, inspirés par la naïveté et la pertinence d’une enfance perdue et ressuscitée au travers de sa progéniture. « On a retrouvé la fraîcheur de nos débuts tout en gagnant en maturité », analyse Yohan, « On ne sait pas comment cette alchimie fonctionne, mais c’est un trésor », conclut Nina. Et c’est vrai, la symbiose musicale de Cats on Trees figure parmi ce que la pop française a de plus précieux ces temps-ci.

(c)Catherine Louis

Adèle COYO

“ Le long des lignes blanches, tout semble immense dans le silence de la nuit, les ombres qui dansent, les ombres qui dansent….”

Voilà quelques mots extraits de « Je rentre tard », morceau aérien et envoûtant, récente signature emblématique de l’évolution marquante de la musicienne Adèle Coyo. Ils symbolisent les espaces troublants, contrastés et poétiques de son univers créatif actuel, entre ombre et lumière, entre puissance et fragilité. Depuis sa maison d’enfance nichée au coeur d’une forêt cantalienne, Adèle Coyo aurait pu rester en admiration devant ses premiers amours folk, Bon Iver, Birdy, Cocoon,.. et demeurer recluse dans une cabane en bois pour l’éternité. Mais la musique est devenue progressivement pour elle ce plein espace de liberté et d’émancipation où elle se réalise et s’accomplit, ce lieu à elle, où elle peut libérer son énergie créative, ce jardin secret et intime, où elle peut parler d’amour, de blessures et d’enfance.
Femme de son époque, musicienne de son temps, Adèle Coyo n’a jamais été aussi à l’écoute de son coeur, de son corps, de ses sensations, des vibrations du monde. Son attention est notamment tourné vers l’Australie : elle se retrouve ainsi dans la manière d’être et de faire de Julia Stone, célèbre pour son duo avec son frère Angus,  particulièrement marquée par leur dernier album « Unfurl ». Mais loin de subir le simple jeu des influences, Adèle Coyo revendique fièrement la vision musicale qui est la sienne, elle qui a notamment choisi de chanter dans la langue de Voltaire, en dépit de sa connexion affective avec le folk anglo-saxon. Au passage obligé des comparaisons, les noms de Ladylike Lilly, de Francoeur, d’Emilie Simon et même pourquoi pas de Keren Ann pourraient ressortir du chapeau, mais il manquerait toujours quelque chose pour cerner pleinement l’univers de l’Auvergnate, ni complètement electro pop, pas totalement chanson, et quand même toujours un peu folk.
Adèle Coyo propose une musique élégante, sensible et recherchée, qui lui appartient, pour asseoir cette ambition artistique volontaire et authentique, elle a su s’entourer de grands talents et de personnalités inspirantes. En particulier de Delayre, musicien accompli et innovant, artiste en pleine ascension, et fondateur du studio Talk Back Music. Elle a été rejoint également par le guitariste très expérimenté Laurent Berthon, qui apporte avec la finesse de son jeu aérien et inspiré, une très belle lumière mélodique, au coeur d’un océan de subtiles couches sonores et rythmiques.
A l’aube de la sortie d’un nouvel EP, elle se présente actuellement avec une envie décuplée sur scène, accompagnée de ses complices Delayre et Laurent Berthon pour donner vie à plus de deux ans de travail intense et acharné, qui lui ouvrent aujourd’hui les portes de tous les possibles.

Laurent Thore

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