
Théâtre
VIE ET MORT DE MÈRE HOLLUNDER
DE ET AVEC JACQUES HADJAJE
« J’AI APPRIS À MORDRE AVANT D’EMBRASSER FALLAIT QUE JE SOIS PLUS FORTE QUE LES GARÇONS PLUS FORTE QUE TOUT LE MONDE PLUS FORTE QUE LA MISÈRE ».
Mère Hollunder est vieille comme le monde.
Elle est la mémoire du monde.
Elle se souvient de tout mais pas forcément dans le bon ordre. Aucune importance, la vie n’est pas un livre de comptes. Seule compte la vérité des sentiments. Et Mère Hollunder bouillonne de sentiments. Souvent, même, le couvercle de la marmite saute. Mère Hollunder explose. De joie. De colère.
Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne se laissera pas faire. Les fantômes qui viennent la visiter ne lui font pas peur. Ils ne réussiront pas à l’entraîner vers le côté obscur de la vie. Elle connaît une parade lumineuse : résister. Son mot préféré est « non ». Un « non » joyeux, malin, déraisonnable. « Non » à la bêtise, à l’injustice, à la fatalité. Elle est une empêcheuse de se lamenter en rond.
Mère Hollunder est un très vieux clown. Son rôle est de dire la vérité, comme seuls les clowns savent la dire.
Mise en scène et lumières : Jean Bellorini – Costume : Laurianne Scimemi, réalisé pour le spectacle Liliom de Ferenc Molnár – Création sonore : Sébastien Trouvé – Crédit photo : Pascal Victor
Production Théâtre Gérard Philippe, centre dramatique national de Saint-Denis.
