Après deux mois de cavale entre Los Angeles et New-York, Angela Davis est arrêtée le 13 octobre 1970 par le FBI. Elle est accusée à tort de meurtre, kidnapping et conspiration, et est présentée comme la personne la plus recherchée des États-Unis. Vont s’ensuivre seize mois d’emprisonnement jusqu’à sa libération en février 1972 et un procès qui la reconnaîtra non-coupable en juin de la même année.
Dans le cadre d’une commande d’écriture, Paul Desveaux a confié à Faustine Noguès, la rédaction du texte de ce nouveau projet afin de porter à la scène le destin et la pensée de cette figure marquante du XXème siècle. Imaginé comme une conférence, le spectacle
entrecroise la musique, la politique et le verbe. Nourri du récit de la vie et de la parole politique du personnage central de la pièce, le texte de Faustine Noguès fait le récit du parcours et de la pensée d’Angela Davis sur les droits civiques, la peine de mort ou le système carcéral, auxquels se superposent des archives vidéo. Dans une ambiance sonore des décennies 70/80, la parole militante de la protagoniste s’inscrit en lien avec le rap. Seule sur scène, la comédienne fait front et porte la cause en s’emparant entièrement de la partition, par la parole et la musique.