« L’invitation au voyage »
Peintures et sculptures de Chantal Beaslay
Vernissage le vendredi 24 janvier à 18h30
Chantal Beaslay ne travaille pas, elle voyage. Elle voyage au cœur des matières, qu’elles soient serpentines, granitiques ou ligneuses. Elle s’y enfonce comme en une veine, comme dans la nuit souterraine d’une galerie, éclairée par une lumière qu’elle est seule à voir puisqu’il s’agit d’une vision que la taille directe nous révélera, au final. Elle voyage, et quand ce voyage est accompli et que tout mouvement s’arrête et que la sculpture est achevée, c’est à nous, regardeurs, de le poursuivre répondant en cela à l’invitation qui la soustend.
L’ARTISTE
Peintre et sculpteur autodidacte depuis de nombreuses années, je puise d’abord mes sources d’inspiration dans les voyages. Mali, Mauritanie, Sénégal, Guinée, Kerala…. restent des destinations toujours présentes, toujours vivantes en moi. Mais y a aussi ceux, plus intérieurs, où la création ne se borne alors plus aux limites matérielles que lui impose le monde. A partir donc d’une pierre ou d’un bois ramassé, d’un paysage, d’un sourire, d’un regard, de tout ce qu’enfin la légèreté (qu’implique un voyage ou tout ce que l’on possède se résume à ce que l’on porte) collecte en passant et qui m’emplit, on entre de plain-pied dans l’improvisation : la taille directe : confrontation avec la matière où s’apprivoisent alors les lignes de la pierre, du bois jusqu’à ne faire plus qu’un avec celle-ci.
Dans ces instants privilégiés, le temps semble obéir à cette prière qui voudrait qu’il suspende son vol et dès lors je suis cette roche que je peins ou taille, réentends l’eau dans l’essai d’en saisir mouvements et tourments avec le pinceau.
Dans ces mêmes instants, l’atelier s’apparente à un tourbillon des sens, , où je pénètre dans les régions inconnues de mon être le plus profond et le plus mystérieux.
A la frontière de l’abstrait, se profile un animal ou une silhouette sans doute rencontré dans mes rêves les plus lointains dans un doux et curieux mélange de cultures, de civilisations et d’autres temps.
Une quête sans fin où j’essaie de retrouver les gestes spontanés de l’enfance. Ne plus penser théorie, technique, mais se laisser bercer par le mouvement de la création qui apaise . Ce sont là quelques clefs du travail que je vous invite à découvrir.
du 20 janv. au 22 fév. 2025
(Pendant les horaires d’ouverture de la billetterie)
Au Théâtre