Louise a quitté le Cantal, son territoire natal, lorsqu’elle avait 18 ans. Que lui reste-t-il du pays d’où elle vient ? Pour tenter de répondre à cette question, elle s’engage dans un voyage physique, émotionnel et sensoriel à travers le territoire, ses souvenirs, ses peurs et ses rêves de jeunesse.

Grandir, c’est s’individuer, devenir soi, à travers l’éducation que l’on reçoit, les choix que l’on fait, les lieux dans lesquels on vit, ceux que l’on traverse, les personnes que l’on croise et ceux que l’on aime. Grandir, c’est tenter d’esquisser une réponse à la question de l’identité : celle de l’individu et celle du territoire, et essayer de comprendre les rapports qu’elles entretiennent.

Ce spectacle aborde les thématiques de l’intimité et du territoire. Pour les illustrer, il fait entrer sur scène les habitants du Cantal. Se posent-ils la question de partir ?
Et leurs enfants ? Quels souvenirs restent pour ceux qui partent sinon l’odeur d’un dimanche matin où maman cuisine et papa tond la pelouse ?

 » Pour fabriquer un monde nouveau, il faut partir d’un monde qui existe. Aucun doute là-dessus. Pour en découvrir un, peut-être faut-il en avoir perdu un. Ou être soi-même perdue. La danse du renouveau, celle qui a créé le monde, a toujours été dansée ici, au bord, à la limite, sur la côte embrumée « .
Ursula K. Le Guin, Danser au bord du monde.