Maquette de l'ancien Théâtre, avant l'incendie de 1999 et la restructuration de la salle

Bruler les planches

L’histoire du Théâtre d’Aurillac est inextricablement liée à celle du feu. En effet, cet élément a ponctué la vie du lieu, et à plusieurs reprises les flammes ont envahi les planches et fait fondre les espoirs des artistes comme des spectateurs.

Plus de détails sur cette histoire enflammée :

Le samedi 22 janvier 1881, à neuf heure du soir, un incendie se déclare dans un petit magasin du peintre-épicier Viallefont, situé à l’angle que forme la rue Marcenague et la rue du Collège à droite, à 10 heures du matin le feu n’est toujours pas éteint, mais ce désastre va conduire quelques années plus tard à la rénovation du théâtre, qui gardera ses apparats et son beau lustre en cristal.

Dans la soirée du 3 décembre 1999 un incendie couve dans l’immeuble Bideau, rue de la Coste, puis embrase tout le bâtiment. Dans la nuit, le feu s’intensifie et attaque le Théâtre. Il faudra trois heures et une soixantaine de pompiers pour maîtriser la sinistre flambée. Le feu détruit une grande partie des immeubles de l’enclos Bideau et ravage la toiture du théâtre. L’eau des lances à incendie détrempe plâtre, fauteuils et moquette et si aucun blessé n’est à déplorer, les dégâts matériels sont conséquents. Au milieu de l’épais nuage de fumé et malgré la chaleur étouffante, pompiers et techniciens du Théâtre déploient des efforts surhumains pour décrocher le lustre de la Chapelle Saint-Géraud et le sauver, pour la deuxième fois de son existence, de la menace des flammes.

Pendant des jours, la population d’Aurillac, empreinte de stupeur et de tristesse, défile pour voire l’ampleur du désastre ; comme l’écrit La Montagne, « le centre historique panse ses plaies ».

Maquette de l'ancien Théâtre, avant l'incendie de 1999 et la restructuration de la salle
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