
Le Fil Rouge
« L’art, c’est ne pas savoir que le monde existe déjà, et en faire un. Non pas détruire ce qu’on trouve, mais simplement ne rien trouver d’achevé. Rien que des possibilités, rien que des désirs. Et tout d’un coup, être accomplissement, être un été, avoir du soleil. » Rainer Maria Rilke
Dans ce monde d’après (après covid mais aussi rapport du Giec), il nous faut réinterroger nos pratiques, donner des perspectives, réinventer de nouveaux romans, être des espaces d’utopies et de croyances où il est possible d’explorer de nouvelles manières de vivre ensemble. Il est important de fabriquer des brèches pour mieux respirer, comme l’art peut si bien le faire, de propager le souffle vibrant de ce qui nous unit.
Pour cela, nous avons souhaité célébrer les grands paysages comme les espaces intérieurs de leurs habitants, donner voix aux questionnements, aux rêves, entre monde sensible et sphère intime, parole collective et solitude de l’âme, grands combats et vertiges des sentiments de nos jeunes habitants.
FIL ROUGE : Jeunes adultes et territoire.s : de nouveaux possibles ?
A la croisée des travaux des sociologues Nicolas Coquard de l’INRAE (Ceux qui restent), Yaëlle Amsellem-Mainguy de l’INJEP et INED (Les filles du coin), nous voulons tenter de saisir comment, entre 15 et 30 ans, on se construit en milieu rural en ayant comme environnement sociétal les questions de transmission, de productivisme, de définition du travail, de mobilité, de désertification, de déclin, de la place de la femme, d’écologie, de patriarcat…
Entre ceux qui restent et ceux qui partent mais aussi avec ceux qui arrivent et ceux qui reviennent, avec les néo-ruraux, les « Hors cadres » sommes nous en train de dessiner de nouveaux possibles ?
Le théâtre, comme la littérature ou le documentaire sont des champs artistiques de plus en plus inspirés par ce questionnement.
Aussi, nous serons accompagnés cette saison dans cette réflexion par de jeunes autrices, auteurs, artistes et compagnies.
ACTE 1 : LA RURALITÉ
Cette première saison nous allons nous attacher à explorer ce que signifie de grandir ici, sur le territoire qui est le nôtre ?
Comment ce territoire nous façonne ? Est-ce pareil ailleurs dans cette diagonale du vide des campagnes en déclin ?
Trois compagnies avec vous pour cette saison dans ce fil rouge. Mises en regard l’une de l’autre, les compagnies Alter ego X et Les moitiés sont des tiers, livreront leurs nouvelles créations, Grandir et Faire parler la Terre . Les deux autrices-metteuses en scène, chacune avec l’envie de réinterroger leur passé de jeune fille de la campagne, leur quête d’ailleurs et, après un important travail d’enquêtes, d’échanges et de rencontres (dans le Cantal ou dans dans la Meuse) nous entraînent dans l’acceptation variable de la campagne entre territoire et inscription familiale.
La compagnie La Joie Errante, quant à elle, soulève avec finesse et franchise dans le spectacle Vacarme(s) ou comment l’Homme marche sur Terre , les questions des jeunes actifs et de leur lien au territoire entre héritage, transmission et agriculture. Qu’est-ce que rester veut dire ? Est-ce s’inscrire dans une continuité sans changement ? Quels sont les enjeux de l’installation de nouveaux agriculteurs et de la transmission des activités dans le cadre familial ?
Les spectacles

Ma distinction
De et par Lilian Derruau – Mise en scène Jérôme Rouger
Vendredi 10 novembre 2023 à 20h30 – Au Théâtre
Tarif B

Faire parler la terre
Par la compagnie Les Moitiés sont des tiers
Jeudi 25 janvier 2024 à 20h30 – Au Théâtre
Tarif B

